Concevoir la forme

La forme de l’outil, c’est son support. Elle doit être attractive car elle représente un élément déterminant du succès de l’outil. C’est aussi une « carte de visite » institutionnelle.

  • Certains procédés psychopédagogiques influencent directement la forme du support, de même que des phénomènes de mode dont on connaît la fugacité. Évitez dès lors de trop céder à l’air du temps, lors du choix de vos illustrations notamment.
  • Cette phase exige d’avoir une vue globale du projet. Le nœud de votre travail est de mettre la forme au service du contenu et vice-versa. Forme et fond doivent se servir, s’épauler et se renforcer mutuellement.
  • Si l’outil est destiné à un public-relais, il faut tenir compte de leurs critères (solidité, qualité professionnelle, facilité d’utilisation etc.) afin d’augmenter le « capital-confiance » accordé à l’outil.

VOTRE BOÎTE À OUTILS

  • Fiche …
  • Il existe des banques d’images spécialisées en promotion de la santé. Consultez le site de l’asbl Question Santé : www.questionsante.org. Les images proposées par ce service communautaire ont l’avantage de se distancier du monde biomédical pour illustrer d’autres dimensions de la santé : sociales, culturelles, psychologiques, relationnelles, environnementales, etc.

    Le coût d’utilisation de ce type d’illustration varie en fonction du type de support (quotidien, périodique, brochure, site Internet), du tirage (nombre d’exemplaires) et du format de l’image. L’asbl veille à ce que les images proposées soient financièrement accessibles au secteur associatif.

Objectif : la cohérence et le plaisir-envie de l’utilisation.

Bien choisir les photos, illustrations, dessins

L’image soutient le texte, l’explicite, l’allège. Elle aère la mise en page. Un bon schéma est trois fois plus explicite que trois pages d’écriture ! Pour définir l’illustration, consultez vos partenaires et votre public.

  • Soyez attentif à varier les couleurs de peau, les genres, les « modèles » familiaux, etc.
  • Vous devrez peut-être recourir à des compétences artistiques dont vous ne disposez pas.
    • Pensez à vous adresser aux écoles de dessinateurs, photographes etc. que vous pouvez associer à votre projet dans le cadre de leur formation.
    • Pensez aussi à l’intelligence artificielle qui permet de créer des images sur base d’une description textuelle. Certains prestataires de service en sont des spécialistes.
  • Prudence dans le choix des images : attention à la présence d’objets de consommation protégés par des marques (des jeunes buvant un soda bien connu ou une enseigne dans le décor de fond, par exemple).

Balises pour pré-tester une image

  • Présentez l’image hors contexte et demandez :
    • qu’a voulu dire le dessinateur ou le photographe ? (afin de déterminer l’effet principal).
    • à quoi l’image vous fait-elle penser ? (afin de déterminer les effets secondaires).
  • Présentez l’image avec le texte puis la reprendre. Demandez ce que contenait le support.
    • Les expressions « on voyait que » et « on montrait que » indique que l’information est passée par l’image.
    • Les expressions « on disait que » ou « la brochure parlait de » indique que l’information est passée par le texte.

Utilisez des banques d’images

  • Attention à la normalisation et aux stéréotypes
    Les banques d’images libres de droits (gratuites ou moyennant payement à la pièce ou par abonnement) foisonnent sur Internet. L’inconvénient est une normalisation des situations et des personnages qui fait qu’au bout du compte, l’utilisateur ne sait pas s’il a en main un dépliant publicitaire pour une banque, une mutuelle, une foreuse ou du fromage blanc !
  • Vérifiez que ces images sont effectivement libres de droit.
    Le simple fait qu’aucune mention n’accompagne le document ne vous autorise pas à en avoir l’usage gratuit. Il est alors impératif de prendre connaissance du texte qui précise les conditions d’utilisation car vous pourriez être attaqué en dommages et intérêts par la firme concernée. Si rien ne figure sur le site, contactez le responsable.

Les critères formels pour votre outil

  • Solidité – Le support doit pouvoir résister au temps et aux manipulations. Aller au moins cher n’est pas toujours judicieux. Les matériaux du support devront être solides et protégés.
  • Finition – Le rendu est essentiel. Présentation, mise en page, choix des matériaux et qualié des impressions signent la qualité professionnelle du support.
  • Cohérence graphique – Un « fil rouge » reliera les différents éléments pour lui conférer de l’harmonie.
  • Attractivité – L’esthétique, l’originalité et le dynamisme susciteront l’envie d’utiliser. L’attractivité doit donner envie de s’y attarder : pré-testez une maquette auprès du public final permet de s’en assurer. Choisir un titre clair, non équivoque et qui sonne bien fait aussi partie de l’attractivité et facilitera, en outre, votre communication.
  • Manipulation et utilisation – Le support doit être adapté aux contextes prévus d’utilisation. Certains supports demandent une mise en place logistique qui limite leur utilisation ou leur diffusion. Pensez simplicité : permettez de photocopier ou télécharger certains supports écrits, fournissez un plan pour (re)construire une maquette, un plan de jeu, un théâtre de marionnettes, etc.

Le mot d’ordre : testez, testez, testez. Recueillez le plus possible l’avis du public (relais et final) vis-à-vis du support envisagé.